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Lac de la sachette
Lacs de la Sachette avec en arrière plan le Dôme de la Sache, HERRMANN Mylène - PNV
Les lacs naturels d'altitude doivent le plus souvent leur origine à des dépressions creusées par des glaciers, ainsi qu'aux dépôts morainiques engendrés par leur retrait. Ils subissent un cycle annuel (l'hiver, la glace et la neige privent ses eaux durant 6 à 9 mois d'oxygène).

Les lacs polaires sont de jeunes lacs de moins de 50 ans : des particules en suspension les rendent blancs et impropres à la vie aquatique. 

Séparés au cours des siècles du glacier qui les a fait naître, ils deviennent des lacs froids aux eaux limpides abritant larves et poissons introduits par l'homme. 

Les lacs froids s'entourent, quelques milliers d'années plus tard, de joncs, de carex et de plantes aquatiques. Les poissons peuvent s'acclimater dans ces "lacs de pelouse".

Finalement au bout de 10 000 ans, les sédiments et la végétation comblent lentement les lacs. Une grande biodiversité règne dans ce milieu. Mais à terme, les lacs-tourbières finissent par devenir des "plagnes" ou lacs-fossiles et se comblent totalement.

 

Questions-réponses sur la baignade dans les lacs naturels

 

Non, il n’est pas interdit de se baigner dans les lacs de montagne sauf en cas d’information spécifique et en fonction des arrêtés préfectoraux ou municipaux, mais cela est fortement déconseillé, aussi bien pour préserver la qualité du milieu que pour la santé humaine.

Les lacs de montagne sont des milieux particulièrement sensibles et les modifications d’origine humaine peuvent fortement perturber leur fonctionnement naturel. On dit que ce sont des milieux « sentinelles », car ils réagissent très rapidement à une modification de leur environnement et peuvent alerter les scientifiques sur un changement en cours.

Érosion des rives et dérangement des espèces, même en trempant ses pieds !
Les passages à répétition peuvent entraîner une érosion des rives des lacs, parfois constituées de zones humides. Ces zones de refuge ou de reproduction situées dans des eaux peu profondes et un peu plus chaudes, là où il est justement facile de se tremper les pieds, abritent une flore spécifique, des batraciens et invertébrés. Dans ces milieux, le sol fonctionne comme une éponge : si on l’écrase, il se tasse et va moins retenir l’eau, ce qui mettra en difficulté la végétation à cet endroit.

Troubler l’eau perturbe le cycle naturel du lac
Les lacs de montagne abritent un écosystème fragile d’une grande richesse. Se baigner dans un lac va remuer la vase du fond, qui en troublant l’eau va freiner la lumière et la photosynthèse, la croissance des végétaux et en particulier le phytoplancton qui est le début de la chaîne alimentaire pour de nombreuses petites espèces aquatiques.

Pollution de l’eau
Au contact de l’eau, la crème solaire ou les produits de soins corporels des baigneurs peuvent libérer des polluants chimiques. Les baigneurs peuvent aussi introduire des micro-organismes qui n’existent pas naturellement dans cet écosystème (notamment le Ranavirus). Les amphibiens sont particulièrement sensibles à ces perturbateurs. L’eau est également un élément vital pour la faune qui vient s’abreuver dans les lacs.

Oui pour plusieurs raisons :

Le risque de noyade
Les pentes d’un lac peuvent être très raides et comporter des fosses cachées, qui peuvent surprendre le baigneur et augmenter le risque de noyade.

Le choc thermique
Après une longue marche sous le soleil, les vaisseaux sanguins sont dilatés et plus vulnérables à un changement brusque de température. Se baigner dans une eau fraîche peut paraître idéal pour se rafraîchir rapidement mais le risque d’hydrocution lors de l’entrée dans l’eau est très important. L’eau peut sembler douce en surface alors qu’elle est très froide quelques centimètres plus bas, mettant à rude épreuve l’organisme.

La contamination
La qualité des eaux des lacs n’est pas contrôlée, ce qui peut représenter un risque pour la santé humaine. Un lac peut avoir fait l’objet d’une contamination microbienne ou peut présenter une quantité excessive de cyanobactéries et de microalgues. Des animaux morts peuvent par exemple polluer les torrents en amont ou les lacs eux-mêmes.

Les enjeux qui pèsent sur la protection des lacs méritent que nous leur portions tous un intérêt et du respect, et plus encore dans un cœur de parc national, au risque de perdre un pan entier de notre patrimoine commun pour le seul bénéfice du loisir. 

Au contact de l’eau, ces accessoires de loisir peuvent polluer le milieu et perturber la reproduction des espèces, avec la diffusion de leurs produits de fabrication, par leur bruit ou par la formation de vaguelettes.

Enfin, si ces accessoires ont déjà été utilisés sur d’autres eaux, ils sont potentiellement porteurs de virus, de champignons, ou d’échantillons d’espèces envahissantes qui risquent de contaminer le milieu.

Faire sa vaisselle ou sa lessive dans un lac peut entraîner l’apport de polluants chimiques ou des micro-organismes qui n’existent pas naturellement dans cet écosystème, même avec des produits éco-responsables. Les amphibiens sont particulièrement sensibles à ces perturbateurs.

Pour préserver le milieu, il est préférable de ne pas se baigner dans un lac situé dans un espace naturel, sauf si l’autorisation est signalisée.

La qualité des eaux des lacs n’est pas contrôlée, ce qui peut représenter un risque pour la santé humaine. Un lac peut avoir fait l’objet d’une contamination microbienne ou peut présenter une quantité excessive de cyanobactéries et de microalgues. Des animaux morts peuvent par exemple polluer les torrents en amont ou les lacs eux-mêmes.

L’altitude minimum communément admise pour parler de lac d’altitude est de 1600 m.

La pêche est une activité ancienne qui est réglementée dans le Parc national de la Vanoise (dans les lacs et cours d’eau). La baignade n’est pour l’instant pas réglementée. Avec les études récentes sur l’impact du poisson, il n’est pas impossible que l’on limite encore plus voire que l’on désempoissonne certains lacs. 


Source URL: https://www2.vanoise-parcnational.fr/node/7880