Le Parc national de la Vanoise est situé à l’est du département de la Savoie, sur le massif de la Vanoise qui fait le lien entre les deux hautes vallées de Maurienne et de Tarentaise, près de la frontière italienne.

Le Parc enveloppe des montagnes élevées, culminant à plus de 3000 m, sur lesquelles subsistent de nombreux glaciers, mais par ailleurs pénétrées par des vallées s’ouvrant sur de larges cols d’accès facile. Abrité des pluies océaniques par les Préalpes et la chaîne de Belledonne, le massif est doté d’un climat relativement peu arrosé et bien ensoleillé.

Un territoire protégé

Le Parc national de la Vanoise a été créé pour sauvegarder le bouquetin des Alpes. La protection s’est étendue à d’autres espèces animales et végétales.

Le cœur du Parc représente une zone de 53 300 hectares sous protection spéciale par une réglementation spécifique fixée par un décret en Conseil d’État. Avec 33 habitats naturels dont 31 d’intérêt communautaire, plus de 2860 espèces végétales, dont 300 protégées au niveau national, près de 1000 espèces de champignons, 325 espèces de vertébrés représentant 65% des vertébrés présents en France métropolitaine et dont 92% sont des espèces protégées, le territoire du Parc national de la Vanoise est un vaste réservoir de biodiversité. 

La variété de ses roches (calcaires, gypses, grès, quartzites, schistes, micaschistes, gneiss…) liée à une structure géologique très complexe, l’amplitude altitudinale, la position de carrefour climatique contribuent à la remarquable richesse géologique, floristique et faunistique du massif.

Grâce à leur limite commune de 14 km, le Parc national italien du Grand Paradis et celui de la Vanoise forment un des plus importants espaces protégés d’Europe occidentale, sur 1250 km².

Les réserves naturelles nationales

Le Parc est par ailleurs gestionnaire pour le compte de l’État de quatre réserves naturelles nationales depuis leur création. Les réserves de la Grande Sassière, Plan de Tuéda, Tignes-Champagny et la Bailletaz offrent une surface cumulée d’un peu plus de 5100 ha contigus au cœur du Parc. L’Office national des forêts gère quant à lui la Réserve naturelle nationale des Hauts de Villaroger.

Un territoire vivant

Marquée par une présence humaine multimillénaire, la Vanoise est un territoire de vie qui bénéficie de la préservation de ses patrimoines associée à un développement durable et respectueux.

L’agriculture et le tourisme sont des activités majeures qui contribuent à la richesse et à la valorisation du territoire mais qui impactent également le patrimoine naturel.

Au fil de l’histoire, l’Homme a développé l’agropastoralisme en altitude, une activité traditionnelle d’élevage et de production fromagère qui contribue fortement à la diversité des paysages et au caractère du Parc national. La présence du loup, la prédation et les mesures de protection (chiens de troupeaux) ont modifié les pratiques pastorales. Le Parc a vocation à accompagner l’ensemble des usagers de l’espace. Avec les agriculteurs, il définit ainsi des systèmes d’exploitation économiquement et environnementalement pertinents en cœur de Parc.

Le tourisme est le moteur économique majeur des hautes vallées qui entourent le cœur du Parc. Aux stations de sports d’hiver qui forment aujourd’hui le plus vaste domaine skiable d’Europe, avec des enjeux forts en cœur de Parc, s’ajoute un tourisme de découverte et de contemplation d’une nature et de paysages préservés dont la notoriété rayonne bien au-delà du territoire national. Par son action en lien avec les acteurs du territoire, le Parc national participe au dynamisme économique et social des hautes vallées de Tarentaise et de Maurienne.

Le développement des activités de loisirs et le changement climatique nous incitent également à réinterroger certains modèles de développement au regard de la sensibilité des milieux et des espèces : adaptation des capacités d’accueil, développement des mobilités douces, réduction des impacts sur la faune et la flore sont à explorer.